C’est une archive de l’INA. En 1980, Maya Angelou sur un plateau de télévision parlant en français du premier tome de son autobiographie alors paru sous le titre « Je reprendrai bien un peu de rêve » (sic) mais qui - Dieu merci - sera pour les parutions ultérieures, traduit de son titre original “ Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage” (et non, comme j’ai souvent pu l’entendre et l’entend encore parfois, Je sais pourquoi en cage l’oiseau chante, et autres formulations scélérates).
En plateau, autour d’un monsieur journaliste (visiblement inspiré par son confrère Bernard Pivot) et plusieurs auteurices, son élocution est hésitante, mais son français intelligible.
L’interview démarre mal, par la méconnaissance du journaliste de l’oeuvre de Maya Angelou, qui en est déjà au 3 ème volet anglophone publié de son cycle autobiographique lorsqu’elle apparaît sur ce plateau pour la promo de la parution française du premier tome.
Elle se poursuit avec ce dernier présentant le livre comme la vie d’une “noire gaie”. Ce qui fait réagir - à juste titre - Maya Angelou qui lui répond que “C’est pas gaie d’être seule quand on est petite, c’est pas gai! Et j’étais dans le sud des États-Unis, et j’étais noire et petite et ignorante, et pauvre!”
Un peu plus loin lors de l’interview, le Journaliste lui dira aussi:
_ Je passe sur les événements, assez dramatiques, bon…sautons! Les gens pourront les trouver dans le livre.
… en faisant référence au viol dont elle a été victime à l’âge de 7 ans et demi, et qu’elle raconte dans ce livre, devenu un texte incontournable et fédérateur auquel s’identifient des millions de survivantes de violences sexuelles survenues dans l’enfance, d’hier et d’aujourd’hui.
Mais en 1980, pas question d’aborder un tel épisode sur le plateau d’une émission littéraire.
Je vous parle de ce passage de l’interview parce que cette semaine, sur le plateau de la Grande Librairie, sur France Télévisions étaient réunies Anouk Grinberg, Camille Kouchner et Manon Garcia. La comédienne et peintre Anouk Grinberg, venait parler de son ouvrage, “Respect”, courte autobiographie dans laquelle elle évoque les violences sexuelles subies dès son enfance, et les répercussions que ces agressions ont eu, sur sa vie de femme et de mère, notamment dans le cadre de sa relation avec le cinéaste Bertrand Blier avec lequel elle a eu un fils. L’écrivaine Camille Kouchner, évoquait “Immortels”, son premier récit de fiction quatre ans après la déflagration que fût "La Familia grande" qui dénonçait l’inceste commis sur son frère jumeau quand il était enfant par leur beau-père. Et la philosophe Manon Garcia s’interrogeait après le procès des viols de Mazan dans “Vivre avec les Hommes” sur « les rapports entre les hommes et les femmes, sur le mal, sur la violence, sur l’inceste, sur les normes de genre, sur le pouvoir ».
Quarante cinq ans après la séquence avec Maya Angelou, voilà que sur une chaîne du service public, à une heure de grande écoute, avec des invitées littéraires (et rien de moins que des femmes autrices excusez du peu) se déroulait un plateau sur les violences sexuelles ( et la soumission féminine). Un sujet dont on ne sautait plus la mention, et à propos duquel l’on ne renvoyait plus simplement les spectateurices à une lecture solitaire.
C’était donc vrai qu’on avançait.
On pouvait dorénavant ne serait-ce que nommer les choses.
Et l’archive de l’INA attestait du chemin parcouru.
J’ai alors songé que l'autrice, poétesse, militante, danseuse, comédienne, dramaturge, productrice, réalisatrice, scénariste, enseignante, féministe et Phénomènale Maya Angelou qui aurait fêté ses 97 ans ce 4 avril, ignorait sans doute avec son témoignage pionnier en 1969 dans Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage, sur la petite fille noire, ignorante et pauvre du sud des États-Unis qu’elle fût, violée avec brutalité par son beau-père, qu’elle posait les jalons d’une époque où il deviendrait possible pour d’autres femmes d’être interviewées sur le sujet ouvertement sur un plateau de télévision. Sans qu’il soit question de “sauter” l’évocation d’un tel marqueur d’existence.
Je songeais qu’elle aurait probablement aimé savoir que non seulement la parole mais l’écoute gagnait chaque jour un peu plus de terrain, et que les livres y contribuaient. À commencer par le sien. Preuve sans conteste que c’est parce que nous nous tenons sur les épaules de celles qui nous ont précédées, que nous pouvons voir plus loin et accomplir davantage.
Sur cette perspective réjouissante, prenez soin de vous, et rendez-vous dans quinze jours pour une nouvelle édition.
Axelle
ARCHIVE INA : Maya Angelou « Je reprendrai bien un peu de rêve » - 1980 ( et je vous reparlerai dans une autre chronique, d’un autre moment dans cette interview m’ayant fait cringer…)
«Ma mission dans la vie ne consiste pas simplement à survivre, mais à prospérer; et de le faire avec un peu de passion, de compassion, d’humour et de style.” », Maya Angelou
REVUE DE PRESSE
« Je pense que j’ai fait tout ce que je pouvais. » De tout le personnel de l’institution Notre-Dame de Bétharram, Françoise Gullung est la seule à avoir tenté d’alerter les autorités pour que cessent les violences envers les enfants. Outre le silence de certains responsables, elle a raconté, mercredi 27 mars , devant les députés, les menaces et les tentatives de la faire taire, jusqu’à son départ de l’établissement.
« Certains parents n’osent pas se mouiller,(…) Surtout des pères, d’ailleurs, ils sont moins courageux que les mères. Ils me disent qu’ils sont connus dans la région, qu’ils ont une réputation à tenir. C’est peut-être encore plus dur en province qu’à Paris. » Les 150 plaintes portées par d’anciens élèves de Bétharram pour des violences physiques et sexuelles plongent les notables dans un embarras qui frise parfois le déni. Par crainte, avant tout, du qu’en-dira-t-on.
« Alors c’est facile de dire que le problème, c’est les travailleurs sociaux qui ne font pas leur taf, mais le sujet n’est pas isolé à la protection de l’enfance, c’est un problème collectif que la société ne veut pas voir. » Les alertes des professionnels de la protection de l’enfance se multiplient ces dernières années sur un phénomène qui semble en hausse, sans qu’il soit possible d’établir des données chiffrées fiables. Les jeunes filles confiées à l’aide sociale à l’enfance sont une cible de choix pour les proxénètes, qui abusent de leur faiblesse.
« Il y a dix ans, on voyait apparaître une tendance en Roumanie de mineures recrutées directement dans les institutions étatiques de protection de l’enfance. Aujourd’hui, en France, les mineures victimes d’exploitation sexuelle sont presque toutes des Françaises recrutées dans les foyers d’aide sociale à l’enfance » On trouve de nombreuses femmes roumaines dans les maisons closes allemandes et entre les mains de trafiquants. Ce phénomène touche désormais de nombreux pays européens, dont la France. Mais les États semblent s’en accommoder puisqu’ils ne renforcent pas les contrôles.
« Il voulait tout maîtriser : la façon de s’habiller, la façon de cuisiner »(…) Mais elle « n’a pas voulu être prisonnière, être un jouet, c’est pour ça qu’elle a été tuée ». Mounir Boutaa a été condamné vendredi 28 mars à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de vingt-deux ans pour l’assassinat il y a quatre ans de son épouse Chahinez Daoud, brûlée vive à Mérignac; une affaire retentissante dans laquelle des policiers avaient été sanctionnés.
« Oui, il prend de la place sur un tournage. Oui, il a une grande gueule. Oui, il dit des grossièretés. Mais Gérard a toujours tout donné, comme un volcan. Le métier d’acteur ne peut se faire qu’au péril de sa propre vie. Sans ce risque, on n’est plus un artiste, on est juste un serviteur. » Au procès de Gérard Depardieu, malgré le soutien de quelques-uns de ses proches, dont l’actrice Fanny Ardant, l’image de l’acteur, décrit à la barre comme « malsain » ou « dangereux », est ressortie un peu plus ternie
La comédienne Agathe Pujol a déclaré, lors de son audition devant la commission sur les violences dans les secteurs artistiques, avoir été victime d’une tentative de viol, en 2010, devant plusieurs témoins et alors qu’elle était mineure par un comédien de la troupe du Théâtre du Soleil. Le Théâtre du Soleil a annoncé dans un communiqué, vendredi 4 avril, qu’il allait enquêter sur d’éventuelles « dérives sexuelles » qui auraient pu être commises, dans le passé, au sein de la troupe.
« L’objectif est que notre analyse de ce qui existe déjà, comme les politiques et les dispositifs de prévention des violences, ainsi que nos propositions aboutissent à un texte législatif. Il s’agit d’être le plus efficace possible sur les mesures à rendre obligatoires. » Après des travaux de cinq mois et l’audition de près de 400 professionnels, la commission parlementaire sur les violences dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, de la mode, de la publicité et du spectacle vivant s’apprête à rendre public, le 9 avril, un rapport très attendu.
« L’itinérance est généralement réservée aux hommes, car elle comporte trop de dangers pour les femmes. Elles restent des proies, en butte à des menaces sexuelles, y compris de la part de sadhus » Elles ont dû attendre le début du XXe siècle pour être admises dans la communauté ascétique et pour briser le carcan du patriarcat indissociable de l’hindouisme, qui leur assigne le rôle d’épouse et de mère. Au pèlerinage de la Kumbh Mela, le plus important pèlerinage religieux au monde, qui a lieu tous tous les douze ans, lorsque le Soleil, la Lune et Jupiter sont alignés, un article passionnant à la rencontre des sadhvi - femmes ascètes - qui ont renoncé à toute forme d’attachement matériel et personnel pour atteindre la libération spirituelle.
« Toutes les taupes des démocrates et de l’Etat profond se font éradiquer, (…) J’arrête ces traîtres avant qu’ils ne puissent frapper et ils sont livides. » Dans la rubrique les femmes peuvent elles aussi être des agentes du patriarcat comme les autres… Laura Loomer, connue pour ses propos racistes et xénophobes a demandé personnellement à Donald Trump le limogeage du général Haugh, nommé sous Biden à la tête de l’agence américaine de renseignement, et de plusieurs autres hauts responsables. Leur faute ? Une supposée déloyauté envers le président américain.
« Nous sommes comme à l’époque du maccarthysme, où un régime répressif et des censeurs veulent nous empêcher de voir et d’écouter certaines personnes, (…) Ils veulent nous refuser des espaces, nous invisibiliser, et lancent des armées de trolls dans le but d’établir une intimidation collective constante. » Au Pérou, depuis le mouvement de protestation de la société civile fin 2022-début 2023 et une répression ayant fait 50 morts, la droite catholique et les conservateurs font peser une pression croissante sur les artistes au nom de la morale ou d’une certaine vision de l’histoire.
Ses luttes contre la colonisation, le racisme et surtout son engagement dans la guerre d'Algérie ont fait de lui, durant de décennies, un paria en France. À l'occasion de la sortie du film "Fanon", cinq choses à savoir sur Frantz Fanon, une icône anticolonialiste du XXe siècle
le film Fanon de Jean-Claude Barny actuellement sur les écrans.
Pour aller plus loin…
Histoires crépues- L'histoire de Frantz Fanon
"Je ne parle pas de cinéma antillais car cela nous exclut du cinéma national et de son financement." Trois films qui sortent coup sur coup dans l’Hexagone redonnent espoir dans le cinéma antillais. Les films "Zion", "Fanon" et "Magma" marquent-ils la renaissance du cinéma antillais ?
« Les femmes sont bien plus attentives que par le passé au fait que leur couple puisse leur laisser la possibilité de se réaliser. Pour elles, la relation amoureuse ne doit pas seulement procurer une satisfaction à “être deux”, elle doit aussi permettre de continuer à être soi »
Ne plus faire de sa vie romantique une priorité, ou, en tout cas, ne plus en faire le lieu de tous ses désirs et attentes : c’est l’une des revendications féministes qui bousculent depuis peu la norme conjugale, révélée par l’enquête sociologique Envie sur les relations intimes de plus de 10 000 jeunes de 18 à 29 ans.
« Quand j’ai passé le permis, mon mec de l’époque conduisait super mal et a eu un accident, (…). Tout montrait que j’étais bien plus capable que lui, et j’avais pourtant intégré le fait que c’est pour moi que ce serait compliqué. Quand je l’ai eu du premier coup, on s’est dit que j’avais eu du bol, que l’examinateur m’avait trouvée sympa. » Elles ont le permis. Pourtant, elles cèdent volontiers les clés du véhicule à un homme. Par habitude ou parce que conduire est source de stress, de moqueries. L’autocensure des femmes au volant les prive d’autonomie, dans leur vie professionnelle comme privée.
« J’en ai eu marre de le tirer vers le haut, de prendre des décisions, de voir peu de monde car il ne voulait pas, de ne pas voyager. J’ai divorcé pour enfin vivre la vie à laquelle j’aspirais » Vingt, trente, quarante ans de vie commune… et, soudain, tout s’arrête. Les « divorces gris » – en référence à la couleur de cheveux des protagonistes – gagnent en visibilité et bouleversent bien au-delà du couple, déstabilisant parents et enfants, souvent eux-mêmes engagés dans leur propre vie de famille.
RECOMMANDATION
#À L’AFFICHE
| DEUX SOEURS | MIKE LEIGH
Je vous en parlais déjà dans l’édition culturelle de la newsletter. Les critiques presse qui me parviennent au sujet de ce film me laissant dubitative, je vous remets ci-dessous ma perception de l’oeuvre.
"hurt people hurt people" dit l’adage. "hurt people hurt people". Les personnes qui souffrent font souffrir les autres. Qu’ils s’agissent de leurs proches ou de parfaits inconnus. De la blessure résulte la souffrance. Envers soi et envers les autres. Tel serait l’adage de ce film intense, poignant, dérangeant et plein d’humanité.
DEUX SŒURS ("Hard Truths") le nouveau long métrage écrit et réalisé par Mike Leigh, a été tourné à Londres en mai et juin 2023. Le film se déroule de nos jours et s'intéresse aux relations familiales dans le monde d'après la pandémie. C’est une histoire de fête des mères, de deuil, de traumatisme et de colère sauf qu’ici, une fois n’est pas coutume, ce propos est incarné par une famille de protagonistes noirs. Un parti pris de la part du réalisateur britannique âgé de 82 ans, qui estimait qu’il était temps pour lui de s’intéresser de manière prioritaire à une communauté noire. Et le résultat est saisissant. Outre la performance de Marianne Jean Baptiste qui est tout bonnement stupéfiante, bouleversante, et intense, allez voir le film pour celles de ses partenaires, d’une justesse remarquable (coup de coeur perso pour Tuwaine Barrett qui campe le fils, Moses) . Et préparez-vous si vous êtes une femme noire à prendre ce film de plein fouet. Lors de l’avant-première, pas une question n’a été posée au réalisateur quant à la raison pour laquelle son casting était quasi intégralement noir. Nous sommes en France, et il est bien entendu qu’on n’évoque pas ces choses-là… Pourtant ici, ce paramètre est capital. Car il s’agit tout bonnement pour ce réalisateur blanc britannique de 82 ans, de refléter l’humanité. Celle qu’on peine encore à conférer aux personnes noires. Qui sont des êtres qui souffrent comme les autres, aiment, rient, déconnent, se blessent et blessent leurs proches, et sont aux prises avec leur santé mentale comme tant d’autres personnes. Ce que parvient à traduire le film tout du long, avec justesse, délicatesse, et acuité. Et quant à la fin… bah c’est la marque d’un très grand réalisateur. De ceux qui tablent sur nos échanges qui s’ensuivront pour trouver un sens à nos récits.
"Deux soeurs" de Mike Leigh
avec Marianne Jean-Baptiste, Michele Austin, David Webber, Tuwaine Barrett, Ani Nelson, Sophia Brown, Jonathan Livingstone.
RECOMMANDATION
#DOCUMENTAIRE| LES FIANCÉES DU SUD | FRANCE.tv
Des femmes d’un âge déjà mûr parlent de leur mariage, de leur première fois, de leur rapport intime à la sexualité.
César du Meilleur Film de court métrage documentaire 2025, ce court-métrage de la réalisatrice ibérique Elena López Riera, explore à partir d’un mélange d’images d’archives et d’interviews face caméra, le mythe de la mariée. La cinéaste se questionne sur sa propre absence de mariage, d’enfants, et avec elle, une chaîne de relation mère-fille qui s’éteint. Posant aux femmes qui ont l’âge de sa mère ou celui de sa grand-mère, des questions qu’elle ne peut adresser à ces dernières directement - première fois, mariage, infidélité, passion, masturbation, usure du sentiment, rapport aux enfants, avortement… Elena López Riera, laisse le récit de ces ces aînées - dont certaines ont plus de cent ans, se déployer sans retenue. Se racontant en gros plan, guidées par les questions de la cinéaste, les témoignages de ces dernières souvent drôles et impertinents mais aussi tragiques, renvoient toujours au même constat: l’absolue nécessité de recueillir la parole des femmes, à tout âge, sur leur propre intimité et l’importance de la transmission. Seul bémol: le film peut être un peu long par moments, mais il n’en demeure pas moins captivant par ses prises de parole.
Les Fiancées du Sud, disponible sur la plateforme France.tv jusqu'au 01/07/2025
RECOMMANDATION
#FILM| JOYLAND | ARTE.tv
A Lahore, Haider et son épouse, cohabitent avec la famille de son frère au grand complet. Dans cette maison où chacun vit sous le regard des autres, Haider est prié de trouver un emploi et de devenir père. Le jour où il déniche un petit boulot dans un cabaret, il tombe sous le charme de Biba, danseuse sensuelle et magnétique. Alors que des sentiments naissent, Haider se retrouve écartelé entre les injonctions qui pèsent sur lui et l’irrésistible appel de la liberté.
Le 31 mars dernier c’était la journée internationale de la visibilité transgenre. Prix du jury au Festival de Cannes 2022, JOYLAND est un film plein de grâce sur les assignations et le renoncement à ses désirs dans une société patriarcale qui n’a que faire de notre individualité. À l’heure où les droits et l’existence des personnes transgenres sont plus que jamais en péril, et où certain.es peinent à comprendre en quoi cette menace nous affecte toustes, regardez cet attachant et vibrant long-métrage pakistanais, empreint d’humanité rappelant pour paraphraser Nelson Mandela, qu “’être libre, ne consiste pas seulement à se débarrasser de ses chaînes; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.”
JOYLAND est disponible en streaming & replay gratuit sur Arte.tv
BONUS
#MAGAZINE| 20H30 LE SAMEDI | FRANCE.tv
« De Gloria Gaynor à Cyndi Lauper, des chansons qui nous libèrent ».
C'était le week-end dernier sur France 2 dans l'émission "20h30 le Samedi", présentée par Laurent Delahousse et diffusée après le JT de 20h00 sur la chaîne. « De Gloria Gaynor à Cyndi Lauper, des chansons qui nous libèrent », une séquence en trois titres, consacrée à trois femmes, trois histoires d’émancipation et de courage, avec Cindy Lauper, Gloria Gaynor et Tina Turner. Une playlist réjouissante sur la résilience dont chacune a fait preuve dans son existence, et l’occasion de (re) voir mon intervention lors d’une précédente édition du magazine en septembre 2023, à propos du parcours de vie de Tina Turner, figure majeure d’inspiration pour moi par sa force, son talent, sa détermination et sa pugnacité.
Pour rappel, 20h30 Le Samedi ce sont des millions de personnes devant leur écran chaque week-end, et le travail soigné d'une équipe passionnée et attentive.
Encore merci à toute l'équipe (particulièrement à Coralie Dienis, Sophie Wahl, & Ingrid Angeloglou 🙏🏾🙏🏾🙏🏾) de m'avoir associée à nouveau à l’une des éditions. Et plus que jamais oui, Girlz just wanna have fun (damental rights) hein!
"20h30 le samedi". De Gloria Gaynor à Cyndi Lauper, des chansons qui nous libèrent, un récit signé Ingrid Angeloglou, Vincent Barral, et Olivier Marzin.
LA B.A.S.E
#TASPASLAREF?| VIDEO| INDIA ARIE ACCOUSTIC SOUL
Connaître ses classiques… Accoustic Soul, le bijou de premier album de la chanteuse et compositrice de R&B, soul, et neo-soul, India Arie fête ses 24 ans. À sa sortie en mars 2001, le titre Video fit un carton, et pour cause! Hymne à l’estime de soi, à l’acceptation et au refus des injonctions, il figurait une bouffée d’air frais dans une entame de millénaire où l’on nous rabâchait (déjà) que nous n’étions pas assez minces, pas assez belles, pas assez performantes et devions prétendre à l’uniformisation et non pas à la singularité. Il me semble que ce titre n’a (malheureusement) pas pris une ride, et qu’il gagnerait (toujours) à être connu du plus grand nombre…
I'm not the average girl from your video
And I ain't built like a supermodel
But, I learned to love myself unconditionally
Because I am a queen
Je ne suis pas la fille ordinaire de tes vidéos
Et mon corps n’est pas celui d’une mannequin
Mais, j’ai appris à m’aimer inconditionnellement
Parce que je suis une reine
Sur cette note musicale, bonne lecture et bonne séance de visionnage, prenez (bien ) soin de vous, et rendez-vous dans 15 jours pour une nouvelle édition de la newsletter.
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