HELLO!!
Vous avez été nombreux.ses à me dire qu’elle vous manquait…alors me revoici! Dans un format estival avec essentiellement des recos, peut-être un coup de gueule ou deux ( je me tâte encore!), et parce que ça me fait plaisir après plusieurs mois de hiatus de rétablir ce lien avec vous, revoici ma newsletter féministe Païenne.
Alors d’abord, BONJOUR les gen(te)s!
Je suis CONTENTE de vous retrouver pour cette deuxième saison, j’espère que vous profitez quelque peu de cette période estivale étrange que nous vivons actuellement, et que les gens que vous aimez se portent bien.
Histoire d’actualiser, ces derniers mois si je n’étais pas par ici, c’est parce que j’étais un peu occupée à réaliser ceci:
et puis aussi, ceci :
Vous pouvez retrouver ces deux contenus sur vos plateformes de téléchargement, telles que Apple podcasts, Spotify, Deezer, Soundcloud, etc. mais également sur l’appli de podcast de Radio France ( pour “Je suis noire et je n’aime pas Beyoncé”, exclusivement), et les autres applis de podcast.
Il s’est produit d’autres choses avant, pendant et depuis la réalisation de ces deux contenus, mais je vous en reparle plus précisément dans les semaines qui viennent, mais notez d’hors et déjà qu’à la rentrée, je vous retrouverai chez Causette, qui me confie les manettes de la rubrique “Lance-Flammes”, une rubrique où je partagerai avec vous mon humeur (en lien ou non avec l’actualité) chaque mois, et qui fera de moi la première chroniqueuse afropéenne d’un titre féministe (et quel titre hein!).
Rendez-vous dans le numéro de Septembre pour mon 1er billet!
D’ici là, je vous recommande (forcément vu le sujet abordé!) l’édition de Juillet-Août du magazine, avec un dossier sur la littérature érotique féminine et en bonus un recueil de 4 nouvelles érotiques inédites, écrites par Claire Berest, Marie Darrieussecq, Pauline Delabroy-Allard, & Léonora Miano.
Bonne.s lecture.s!
RECOMMANDATION
Si vous cherchez une série à mâter en cet été…
Sex /Life est la première série depuis belle lurette où je me sois dit “Ah putain! enfin un truc pour ADULTES! Merci!! “… J’ai écumé l’intégralité de la saison 1 en une journée, et fait assez rare pour le notifier, je ne me suis PAS sentie trahie au terme du dernier épisode de cette première saison, au point d’attendre avec impatience la suite! La série cartonne dans le monde entier, et une saison 2 est heureusement dans les tuyaux.
Mais attention, Sex/Life n’est pas une série consensuelle. Elle peut même piquer méchamment si vous vous faites une certaine idée du couple, de la famille, de ce qu’est une femme “convenable”, voire une mère ( de jeunes enfants, dont un nourrisson) digne de ce nom… Ce n’est PAS une série qui convient à tout le monde. Je préfère être claire là-dessus. Et elle peut laisser un goût amer en bouche à certains ( comme je l’ai lu dans l’un des commentaires posté sur le compte insta de la série), car elle fait (essentiellement, et c’est ce qui change) la part belle aux besoins et aux désirs de son héroïne, Billie, incarnée par la toujours aussi sublime Sarah Sashi, que certain.e.s d’entre nous connaissent comme la femme de la vie de Shane, dans la série The L World ( version 2000).
J’ai accroché dès la première séquence en me demandant si la scénariste irait jusqu’au bout de ce que je voyais poindre… et vouiiiii! Elle le fait! C’est une scène qui peut mettre mal à l’aise (perso, non), mais qui a le mérite d’annoncer la couleur, à savoir que ce qui va suivre pourrait s’avérer inconfortable et “challenging” comme disent les américains.Et contrairement à ce que vous entendrez et lirez à son sujet, Sex/Life n’est à mon sens pas une série sur un triangle amoureux, mais une ode à la fidélité à SOI. Raison pour laquelle j’ai adhéré ( en partie également pour l’amitié entre Billie et Sasha qui tient du “hoes before bro*”! comme je le conçois), parce que c’est foutrement rare de voir des séries authentiques sur ce registre.
Et j’avoue avoir aussi aimé cette série parce que ça fait juste du B.I.E.N, de voir une meuf qui AIME le cul autant que Billie (et Sasha!). Voilà, je l’ai dit!
Bref, allez vous faire une idée par vous-même, c’est encore le mieux.
La série est disponible sur le store Netflix France (et certainement en streaming, mais moi, je sais pas…je suis abonnée à Netflix hein! venez pas me chercher des problèmes!).
* “hoes before bro*”: inversion de l’expression sexiste couramment usitée dans le monde anglophone, “ Bros before hoes” ( les potes avant les putes). La version féminine rimerait parait-il avec “ Chicks before dicks”, mais je lui préfère “Hoes before Bros”, tant qu’à être traitée de putes, autant assumer… et c’est MADAME la pute, je rappelle.
LES FEMMES QUI LISENT SONT DANGEREUSES
AGENDA LITTÉRAIRE
Sortie annoncée…
L’australienne Nikki Gemmell est sans conteste l’une de mes autrices favorites. Sur le site Parlons plaisir féminin que je consacrais à la littérature érotique féminine, j’avais eu l’occasion de partager avec certain.s d’entre vous des extraits de deux de ces ouvrages, “La Mariée mise à nu” ainsi que “Avec mon corps”( qui est à ce jour mon ouvrage de fiction favori pour plein de raisons, de cette autrice).
Elle vient d’annoncer sur ses réseaux sociaux la publication d’un nouvel opus, et si vous êtes anglophones, je ne saurai trop vous recommander de vous le procurer fissa! Il s’agit cette fois d’un récit personnel de non fiction ( de “Memoir” comme le qualifie les anglophones) et ça semble être comme de coutume pour tout ce qu’elle écrit, au vu des premiers retours presse, pertinent et indispensable.
Pour les francophones, il faudra patienter (probablement) jusqu’au printemps 2022 pour la traduction, mais d’ici là, je ne saurais trop vous recommander si vous ne l’avez pas encore lu ( et parce que c’est un pendant intéressant à la série Sex/life, dont je vous parlais en introduction), la lecture de son premier ouvrage, La Mariée mise à nu qui n’a pas pris une ride.
Le résumé: Personne n’est totalement honnête en matière de sexe et d’amour. Une femme disparaît, laissant un journal intime qui relate son mariage au quotidien. Pour tous ceux qui la connaissaient, elle incarnait l’épouse parfaite, heureuse et épanouie; mais son journal révèle fantasmes et frustrations… Un roman d’une vérité troublante sur le couple et le désir féminin.
EXPOSITION
Si vous êtes actuellement Parisien.ne.s…
Je vous recommande au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, l’exposition “The Power of ( and “in”, ai-je envie de rajouter) My Hands” avec 16 artistes femmes (anglophones) du continent africain et de la diaspora.
A travers les thématiques du corps, de la sexualité, de la représentation de soi, de la maternité, des croyances, l’exposition interroge comment la question de l’intime chez les artistes exposées révèle des non-dits et manifeste leur rapport au monde. Les notions de mémoire, de famille, de spiritualité, de sensualité, et d’imagination s’entremêlent.
Les créations présentées - peinture, poterie, photographie, vidéo, performance, broderie etc. - célèbrent l’énergie émancipatrice du « pouvoir de leurs mains » pour ces artistes anglophones.
Il y a des pièces très fortes, qui m’ont infiniment touchée, d’autres auxquelles j’ai été beaucoup moins sensible, mais l’exposition vaut dans son ensemble, sacrément le détour. Et la bibliographie établie pour aller plus loin qui est proposée au terme de l’exposition, comporte l’ouvrage incontournable de Mariama Bâ, Une si Longue! En tant que francophone, j’ai bien évidemment regretté de n’avoir retrouver aucune artiste de l’Afrique francophone ou de sa diaspora, mais cela fera peut-être l’objet d’une grande exposition conjointe en bonne et due forme, à venir dans les prochains mois, consacrée aux artistes femmes du continent et de la Diaspora. Il serait temps, en tous cas.
Pour réserver: Musée d’Art Moderne (MAM) The Power of my hands
Exposition du 22 juillet au 22 Août 2021.
Attention! Pass sanitaire requis pour toute visite à partir du 21/07/21.