Hello Les Gen(te)s!
j’espère que vous allez bien. Vous devinez donc à la réception de cette édition, quel horaire semble finalement avoir eu vos faveurs… MERCI pour vos retours sur les créneaux de midi et celui de 18H00, ils se sont avérés précieux! Cette semaine je vous propose une (mini) revue de presse, de vous parler de deux ouvrages qui me sont chers, en lien avec le sort des femmes présent et passé. Il sera aussi question de PMA, de violences gynécologiques et obstétriques, mais aussi de solidarité, de force, de résilience et d’audace. Bonne lecture!
REVUE DE PRESSE
"je ne suis pas une femme de chambre" Dorothy Butler Gilliam, première femme noire journaliste au Washington Post
"Sans subvention du ministère ni mécènes réguliers, ces bénévoles financent bien souvent sur fonds propres les aides qu’elles fournissent aux victimes – notamment aux mères célibataires qui se battent pour la garde d’un enfant ou l’obtention d’une pension." En Côte d’Ivoire, depuis le talk-show sur le viol qui a choqué le pays, la parole des femmes se libère, et la Ligue donne un nouveau souffle aux combats féministes
À lire dans le Bondy Blog, cet article sur les Français d’origine sud-asiatique : sortir de la désillusion de la représentation ou comment Les jeunes Desis de France appelés “Hindous”, ou “Pakistanais” par raccourcitentent de se définir et de trouver l’équilibre.
Lancée officiellement en mars dernier, la Commission indépendante sur l’inceste (Ciivise) propose, depuis ce mardi, une ligne téléphonique pour recueillir les témoignages des victimes de violences sexuelles intrafamiliales. À la cellule d’écoute, l’attente de « toute une vie » pour les victimes de violences sexuelles
Nos modèles amoureux reproduisent un rapport de pouvoir défavorable aux femmes, et personne n'y gagne. Comment mieux nous aimer? A l’ère post-#MeToo, une révolution romantique
« Combien vaut une petite fille? » Simone Biles dénonce l'inaction du FBI dans l'affaire Nassar. La championne olympique a critiqué l'inaction des autorités sportives et de la police fédérale pour empêcher les agressions sexuelles commises par l’ex-médecin de l’équipe féminine des États-Unis.
RADIO PODCASTS: ça s’écoute et on en parle!|| MAISON DE LA POÉSIE
| Télérama & Longueur d’Ondes |
L’événement figurait dans l’agenda de l’édition EN 2 SPEED de la newsletter le 2 septembre dernier. Et puis voila que le samedi 11/09 je me suis retrouvée à remplacer au pied levé la talentueuse Charlotte Bienaimé (qui porte bien son nom! ) de l’incontournable ’Un podcast à soi’ … et j'ai franchement kiffé ce moment partagé avec Giulia Foïs et Ovidie!
Merci à Élise Racque de chez Télérama qui modérait la rencontre,
à Longueur d’Ondes et la Maison de la Poésie pour l’accueil.
La rencontre filmée est à retrouver ici
NOS AMOURS RADICALES|| REVUE DE PRESSE
| Tapage |
Très heureuse de voir figurer Nos amours radicales en (ultra) bonne compagnie dans la readlist féministe de la rentrée de Tapage!
LES FEMMES QUI LISENT SONT DANGEREUSES
LE RIRE DES DÉESSES|| ANANDA DEVI
| Éditions Grasset, 2021. |
||So far… ma meilleure acquisition en cette rentrée littéraire. Le rire des Déesses de la grande Ananda Devi, est un ouvrage époustouflant sur la force des femmes. De ceux qui nous aident à nous souvenir de nous-même et de la puissance du féminin.
La Ruelle est le quartier d’une ville pauvre de l’Inde où travaillent les prostituées, qui « ont l’âge du péché qui les suit depuis la création ». Parmi elles, Veena et sa fille de dix ans, Chinti qui s’est baptisée elle-même « fourmi » (un nom qui dit « qu’elle est »), mais aussi Sadhana (narratrice principale), petit garçon timoré, qui est devenue femme entière et forte, pleinement elle-même. Ayant rejoint la communauté des Hijras, ces êtres moitié femmes, moitiés divines dont le nom est cité dans les livres sacrés datant de plusieurs millénaires comme le Mahabharata, elle est un témoin privilégié des vies de cette confrérie de femmes « tellement habituées à lutter, encaisser, se relever, et encaisser encore, qu’endurer leur semble normal ». Ayant en commun avec les autres femmes de la Ruelle de n’avoir « jamais reçu des autres cette acceptation qui nous aurait accordé une légitimité », elle nous raconte « ces vies qui ne seront jamais dites parce qu’elles vivent et meurent hors du regard des autres. »
J’aime les ouvrages (les êtres, les œuvres) qui amplifient mon humanité (et non qui la rabougrisse ! Cqfd😏), et je dois vous avouer que ça faisait un moment que je n’avais pas refermé un livre en jubilant. En me disant, OUI c’est ça ! C’est exactement ça !! Alors je ne vais pas vous spoiler la fin mais juste vous recommander FORTEMENT de vous procurer #leriredesdéesses. Et juste vous dire aussi que c’est récit féministe, spirituel, inclusif de toute beauté. Que ses protagonistes, Shinti la fourmi, sa mère Veena et Sadhana vous accompagneront longtemps après la lecture. Et peut-être que vous étincellerez de joie tout comme elles à la fin. C’est un très grand livre au souffle puissant (particulièrement si vos chakras sont ouverts), rappelant que la sororité, le féminin, qu’il s’incarne parmi les femmes nées telles ou celles aspirant à retrouver leur être véritable, tient du divin.
LE BAL DES FOLLES|| VICTORIA MAS
| Albin Michel, 2021. |
Si vous êtes Parisien.ne, vous avez peut-être entr’aperçu.e ces affiches ces derniers jours et vous êtes demandé.e.s de quoi il pouvait bien s’agir.
Elles ont été placardées dans la capitale à l’occasion de la sortie du nouveau film de Mélanie Laurent, adapté du Bal des folles, le premier roman remarquable de l’autrice Victoria Mas, paru en 2019 chez Albin Michel.
Si tout comme moi vous n’êtes pas abonnée à Amazon prime video (plateforme choisie par Mélanie Laurent pour la sortie du film), vous pouvez vous procurer l’ouvrage dont l’édition poche est disponible. Une lecture que je vous recommande chaudement, dont on ne ressort pas indemne, qui vous énervera, vous révoltera, vous retournera le bide surtout lorsque vous saurez que les faits rapportés sont VRAIS!!, mais qui vous fera aussi prendre la mesure ( peut-être) de combien, mine de rien, notre sort demeure (quand même!) plus enviable que celui des femmes de ce Paris XIXè siècle.
MES RECOMMANDATIONS DE LA SEMAINE
P.M.A: LA LONGUE ATTENTE DES FEMMES NOIRES|| LES PIEDS SUR TERRE
| France Culture |
Saviez-vous que pour avoir un enfant qui leur ressemble, les femmes noires attendent en moyenne huit ans avant de bénéficier d'un don d'ovocytes en France?
Le sujet de l’infertilité est un tabou majeur dans les communautés afrodescendantes. Il est d’autant plus précieux de disposer d’une émission comme celle-ci, dont l’écoute m’a fait un bien fou ( j’ai tellement eu envie d’embrasser Pauline, qui donne ses ovocytes, si vous saviez!). Prenez 28 min pour écouter ce documentaire rappelant que dans la conversation actuelle sur la PMA, les femmes noires ont beaucoup plus de difficultés que les femmes blanches à avoir un enfant de la même couleur de peau qu'elles. Et faites connaissance avec l’infatigable Sandrine Ngatchou qui combat le tabou de l'infertilité et la misogynie, en encourageant les femmes racisées à devenir donneuses.
TU ENFANTERAS DANS LA DOULEUR, ENQUÊTE SUR LES VIOLENCES OBSTÉTRICALES||
| Arte.tv|
“Beaucoup de femmes posaient le mot de viol quand elles parlaient de violences en gynécologie et en obstétrique. Comme c’est une médecine qui s’attache au sexe des femmes, il y a tout un ensemble d’actes médicaux qui impliquent une pénétration sexuelle, et donc quand ces actes aussi médicaux soient-ils sont faits par des doigts, un spéculum, une paire de ciseaux, quand ces actes sont posés sans consentement, sous la contrainte, sous la menace, elles vont du coup développer les mêmes séquelles psychiques que l’agression sexuelle. Les professionnels de la naissance c’est quelque chose dont ils doivent prendre conscience; que même si eux ils ont désexualisé le vagin des femmes, pour une femme, il n’est pas désexualisé son vagin. Quand elle accouche, quand elle est dans un cabinet gynécologique, quel que soit l’examen, pour elle, son vagin c’est son vagin.”
Entre sexualité et notion de consentement, l’accouchement se situe au carrefour de toutes les revendications de réappropriation du corps. Pourtant il a été longtemps écarté des combats féministes. À voir ( ou revoir) ce documentaire indispensable réalisé par Ovidie donnant la parole aux parturientes victimes de violences obstétricales et gynécologiques ( avertissement: leurs témoignages sont parfois insoutenables, veillez à les écouter dans les meilleurs conditions possibles), mais aussi aux militantes, aux expert.e.s, aux sages-femmes et aux gynécologues qui dénoncent le manque cruel de moyens du système de santé publique.
RAPPEL ||AGENDA|| RENCONTRE SIGNATURE NOS AMOURS RADICALES
| Folies d’encre Le kraft, Montreuil. Mardi 28 Septembre 2021, à 19H00.
Rdv Mardi 29 septembre à 19H00 pour ma toute première dédicace!! en compagnie de certain.e.s des contributeurices de l’ouvrage Nos Amours radicales ( Sharone Omankoy, Léane Alestra, Nanténé Traoré, Lou-Eve & l’illustratrice Hina Hundt) à Montreuil au Kraft, l’espace papeterie de l’incontournable espace culturel qu’est la Librairie Folies d’encre.
L’entrée est libre, nul besoin de réserver, mais je vous conseillerai d’arriver tôt pour pouvoir accéder à la rencontre.
Papeterie le Kraft
11, avenue de la Résistance
93100 Montreuil
01 49 20 80 07
Station de métro: Croix de Chavaux
Ligne 9 – Bus 115 – Bus 127
MON RAYON DE SOLEIL DE LA SEMAINE
|Write the tale that scares you||Michaela Coel acceptance speech||
2021 Emmy
Avec la série "I May Destroy You", l'actrice et scénariste Michaela Coel a remporté le prix du meilleur scénario pour une mini-série, dimanche soir aux Emmy Award. Elle a dédié son discours aux victimes de violences sexuelles, mais pas que...
Ma joie était immense de la voir ainsi (enfin !!) récompensée. Et plus encore d’appartenir à la même époque que ce type d'œuvre, aux manettes de laquelle se tient cette femme noire. Il faudra désormais compter avec nous, nos récits et notre talent. Et bravo Michaela ! il était temps!!
Sur ce, bonne fin de semaine, prenez soin de vous,
et à jeudi prochain (soir, tard) pour une nouvelle édition!
Axelle.
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